De l’inquiétude au trouble anxiété généralisée











De la crise d’angoisse au trouble panique









Du stress répété au burn out









Apprendre à gérer l’anxiété





1) Apprendre à désengager l'attention du sujet d'inquiétude



Lorsque nous souffrons, nous nous sentons abattus, déstabilisés et nous comptons beaucoup sur les autres pour nous aider et nous maintenir la tête hors de l’eau. La pratique de la pleine conscience peut vous permettre de faire de votre expérience de l’instant celle de la stabilité, de la dignité et de la sérénité, sans recourir à autrui. Rappelez-vous, lorsque vous êtes pris dans le cercle infernal de la souffrance, votre attention se focalise uniquement sur ce qui est douloureux, faisant tourner en boucle des pensées automatiques négatives. La pratique de ces deux exercices entraîne votre attention à se désengager de ce qui vous fait mal pour la ramener de manière intentionnelle à des endroits de votre corps où il est possible d’être présent aux ressources qui sont déjà là. Ce travail de maintien de l’attention dans les parties-ressources du corps permet petit à petit d’apaiser et le corps et l’esprit.







2) Apprendre à élargir le champs de l'attention



Lorsque vous souffrez, vous devenez votre anxiété.

Au cours de cette méditation, vous allez apprendre à jouer avec votre attention afin de modifier votre manière d’être relié à votre expérience et vous vous entraînerez à accueillir tout ce qui est dans votre expérience, quelle qu’en soit la tonalité affective ! Et plutôt que de chercher à rejeter ce qui est désagréable (bruit strident, pensées noires, douleur dans le corps…) ou d’essayer de retenir ce qui est agréable (rêverie, calme de l’esprit, détente dans le corps…), essayez, du mieux que vous le pouvez, d’être attentif à ce qui attire votre attention, d’en repérer la tonalité affective et de prendre conscience du schéma émotionnel qui s’active sans y réagir ! En étant attentif à ce dernier point, vous pourrez vous épargner beaucoup de souffrance. Laissez les choses être le plus simplement possible pendant cette méditation que nous appelons méditation zoom-dézoom !







3) Prendre du recul par rapport aux pensées anxiogènes :



Restructuration cognitive (remettre en question vos pensées) :



Cet exercice peut vous permettre de prendre conscience que les pensées ne sont pas des faits et qu’elles sont juste le reflet de l’état émotionnel dans lequel vous vous trouvez. Repensez à une période de votre vie difficile, pouvez-vous noter les pensées automatiques négatives que vous ruminiez à cette époque ? Pour chacune de ces pensées, vous allez noter la fréquence à laquelle elles apparaissaient dans votre journée (0 = jamais, 1 = parfois, 2 = souvent, 3 = très souvent, 4 = tout le temps) ainsi que le degré de croyance à ces pensées (0 = convaincu que mes pensées sont fausses, 1 = mes pensées ne sont probablement pas vraies mais un doute considérable persiste, 2 = mes pensées sont peut être vraies ou non mais je n’arrive pas à trancher, 3 = je suis passablement convaincu que mes pensées sont vraies mais un élément de doute subsiste, 4 = je suis convaincu que mes pensées sont réelles). Puis en repensant à une période de vie où vous étiez serein, évaluez pour cette même pensée sa fréquence et votre degré de croyance.


Par exemple :

« je vais me faire virer », quand je suis anxieux, cette pensée est présente tout le temps (4) et je suis convaincu de la véracité de cette pensée (4). Quand je vais bien, cette pensée est parfois présente (1) mais je n’y crois pas du tout (0).


Cette mise en évidence est fondamentale car généralement quand quelque chose nous inquiète, il y a une émergence de pensées automatiques négatives auxquelles nous nous accrochons et que nous ruminons ce qui ne fait qu’augmenter notre anxiété. Seulement comme nous fonctionnons en pilote automatique, nous ne prenons pas forcément conscience de ces ruminations. Ainsi le fait de savoir grâce à cet exercice que les pensées ne sont pas des faits va nous permettre d’être en relation autrement avec nos pensées. Les pensées sont à l’esprit, ce que les sensations sont au corps. Juste des manifestations qui naissent puis disparaissent dès lors que nous les percevons comme telles. Alors, nous allons pouvoir défusionner d’avec elles et les observer avec recul pendant la méditation mais aussi dans notre vie quotidienne. La méditation sur les pensées vous y aidera.









4) S'exposer à l'anxiété et identifier le besoin pour prendre soin de soi :



Ressentir de l’inquiétude, de l’angoisse, de l’anxiété est fort désagréable mais au lieu de chercher à éviter ce ressenti douloureux qui a tout lieu d’être là, vous pouvez apprendre à l’accueillir avec compassion, avec cette envie d’en prendre soin.


Libéré de ce désir de changer votre expérience de la douleur alors que celle-ci à toute sa raison d’être ou pas, il va vous être possible alors de l’accueillir telle qu’elle est et d’être attentif au besoin de soin qu’il y a derrière. Si vous la supprimez, c’est un peu comme si vous mettiez à la porte un ami qui est en souffrance et qui a besoin de vos bras pour pleurer ou de vous pour juste l’écouter. Supprimer l’anxiété, l’éviter, ou encore lutter contre elle, ne vous permet pas de prendre soin de vous ! Il y a même un risque élevé pour que votre anxiété se transforme alors en trouble d’anxiété généralisée ou encore en trouble panique et entraine des conséquences négatives dans votre vie professionnelle et familiale.


L’anxiété a une fonction, celle de vous informer qu’il y a un problème réel ou potentiel, et que vous avez besoin de rechercher des solutions par rapport à celui-ci, d’où l’importance de l’accepter!


Cette méditation vous invite à prendre conscience de la douleur liée au vécu de cette situation difficile, à identifier votre besoin immédiat dans ce contexte et, ainsi, à effectuer le prochain pas pour prendre soin de vous en fonction de cette situation.







5) Résolution de problème



  • 1ère étape : définir exactement le sujet de votre inquiétude

2nd étape : écrire les preuves concrètes, les faits concrets qui valident ou justifient cette inquiétude

  • 3ème étape : quelles sont les solutions que vous pouvez mettre en place pour résoudre le problème que vous rencontrer dans votre vie? Listez-les de la plus simple à la plus complexe.

4ème étape : Mettre en place la solution la plus simple et évaluer le résultat. Si cela n’a pas fonctionné réaliser les solutions suivantes de la plus simple à la plus complexes en n’oubliant pas qu’il vous est possible de demander de l’aide à un ami, à un collègue ou à un professionnel.